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Conférence L'Ecologie entre Science, Nature et Politique

Attention, la conférence est terminée, mais vous pouvez retrouver la première partie des échanges en visionnant la vidéo suivante :

Visionner la vidéo de la conférence de Pierre-Henri Gouyon

Conférence-débat "Regards croisés" sur les grandes avancées de l'écologie scientifique entre Pierre-Henri Gouyon, écologiste-évolutioniste et Christophe Bonneuil, historien des scieces. Gratuit et ouvert au public (sur inscription uniquement).

Inscription gratuite mais obligatoire pour les non-participants à Sfecologie2016: Inscrivez-vous!

Du bon usage de la Science : L‘écologie entre nature et politique Pierre-Henri Gouyon

La science peut se vivre comme fournissant aux humains une connaissance et une compréhension du monde qui les entoure ou comme engendrant du progrès technique et de la richesse. Selon la priorité accordée à ces deux facettes, la nature peut être traitée en sujet d’étude ou en ennemi à abattre. Témoin Buffon, naturaliste et industriel, écrivant au XVIIIème siècle que « La nature brute est hideuse et mourante ». La science ne cesse de nous présenter deux aspects opposés de la nature, parfois objet complexe et précieux, parfois jeu de Légo dont on peut à loisir changer les pièces.. On en parle ?

P.H. Gouyon est biologiste, ingénieur agronome, professeur au Muséum national d’histoire naturelle et à l’AgroParisTech et responsable de l’équipe de botanique du laboratoire « Origine, structure et évolution de la biodiversité » (CNRS/Muséum national d’histoire naturelle). Très impliqué dans les débats concernant les relations science et société, il intervient notamment dans des conférences sur les questions ayant trait à l’évolution, à la génétique, à l’écologie et à la bioéthique.

Dire le bon usage de la nature : l’Écologie entre science et politique  -  Christophe Bonneuil 

 On a coutume d’opposer science et société, connaissance pure et demande sociale comme deux logiques en tension. Et les praticiens de l’écologie se vivent volontiers comme explorateurs d’un savoir fondamental qu’ils se doivent de vulgariser vers la société, notamment pour éclairer de meilleures politiques publiques de conservation (les praticiens de l’histoire ne se vivent-ils pas d’ailleurs –illusion nécessaire à l’enthousiasme de la quête de connaissance ?– de la même façon comme neutres et au-dessus d’ « acteurs » dont la mémoire est à éduquer ?). Les choses se corsent quandil s’agit de décrire le bon état écologique d’un milieu ou de la planète, de dire le bon usage de la nature. De Buffon à Costanza, en passant par Haeckel et Odum, on esquissera quatre âges des discours et savoirs scientifiques sur le bon usage de la Terre, en montrant combien à chaque période, ils s’inscrivent dans un certain géopouvoir (ensemble de dispositifs et de représentations qui se donnent la terre entière comme objet de connaissance et comme objet de gouvernement). Matière à réflexion pour aujourd’hui à l’âge de la mondialisation financière et de la Grande accélération de l’Anthropocène ? Parlons-en ensemble.

 

C. Bonneuil est chercheur au centre Koyré depuis 1998. Après des études de biologie et d’histoire, sa thèse d’histoire des sciences portait sur “Mettre en ordre et discipliner les tropiques : Les sciences du végétal dans l’empire français, 1870-1940″ (1997).Depuis, il s’intéresse plus largement aux sciences de la vie de la fin du XIXe siècle à aujourd’hui et aux transformations des rapports au vivant. Il vient de publier, avec Frédéric Thomas Gènes, pouvoirs et profits. Recherche publique et régimes de production des savoirs de Mendel aux OGM (Ed. Quae, 2009) et prépare un manuel d’introduction au domaine « Science, Technologie et Société » (coll. Repères) ainsi qu’un ouvrage sur La biologie à l’épreuve de la controverse OGM. Il enseigne au Master Histoire des Sciences Techniques et Sociétés de l’EHESS depuis 1998.

 


 

 

 

 

 

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