La recherche est actuellement marquée par une frénésie...et même ceux travaillant sur les tortues ou les arbres centenaires n'y échappent pas...frénésie à répondre aux appels d'offre, à s'impliquer dans de multiples structures, à produire des articles... Attitude souvent liée à l'impression que la seule issue possible pour avancer est la fuite en avant, et ce dans l'urgence...l'urgence de quoi? de sauver la planète? d'obtenir la source de financement? d'arriver avant l'autre? de suivre ce qui est censé être intelligent? Dans ce temps accéléré, on peut oublier de se questionner sur la correspondance entre la direction que l'on prend et sa motivation profonde à faire de l'écologie. A chaque décision comme répondre à tel appel d'offre, lancer telle direction de recherche, monter telle structure, il peut être salutaire de prendre du temps pour se poser la question: quelle est ma motivation majeure dans cette décision? Est ce, par exemple, la connaissance en tant que telle, l'amour de la Nature, les services pour la société, l'opportunité d'une collaboration, le rayonnement national et international?... Nos choix ou non choix peuvent être déterminés par les valeurs, les croyances, les sources de financements...L'idée proposée ici est une réflexion sur les déterminants individuels de la recherche en écologie et ses répercussions sur la dynamique actuelle d'ensemble et sur les relations homme/nature à l'échelle sociétale. Il est peut être important de mener cette réflexion individuellement et collectivement afin de choisir en toute responsabilité sa place et le niveau auquel on situe les enjeux.