Cette étude a pour objectif de caractériser et d'établir l'influence des ligneux associés aux parcs à Anacardium occidentale L. L'étude a montré que la faible productivité des parcs à base d'anacardier est due, d'une part à l'utilisation de variétés peu productives et d'autre part par le non-respect des écartements optimaux (10m x 15m ou 10m x 20m, soit une densité de 60 à 100 pieds à l'hectare) entre les individus lors de la mise en place des plantations. Les faibles écartements entrainent en effet une forte concurrence due à l'enchevêtrement des racines et le chevauchement des couronnes des individus adultes qui impacte négativement leur rendement. La diversité et la structure du peuplement des arbres ont été étudiées et leur influence sur la production des anacardes a été mise en évidence à l'aide d'une analyse en composantes principales (ACP). Au total onze (11) espèces d'arbres et d'arbustes réparties dans six (6) familles sont maintenus dans les parcs étudiés pour une moyenne de 5 espèces par parc. L'ACP montre que plus les parcs sont diversifiés, plus les rendement augmentent. Ainsi le rendement (kg/ha) est bien corrélé à la richesse spécifique (0,511) et l'indice de Shannon (0,670). Le diamètre et le rendement sont négativement corrélés (-0,543). Ce qui s'explique par le fait que, plus les sujets sont âgés, les rendements diminuent. L'agroforesterie constitue donc une alternative viable dans l'amélioration de la production et la conservation biologique au sein de ces parcs à anacardier.
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